Apparue au catalogue Thomann en 2015 et vendue au prix incroyable de 34 €, on ne peut pas dire que cette élégante pédale fasse la moisson des bons commentaires.
"Bruyante", "brouillonne", "pas fiable"... sont les qualificatifs qui reviennent le plus souvent.
En ce qui concerne le "ronflement continu", je n'ai rien constaté de tel, hormis - et uniquement - lorsque le potard de gain ("Fuzz") est poussé à fond, ce qui est classique et normal pour ce genre de pédales (même les bonnes Fuzz Face le font).
La FZ5 n'est pas non plus "brouillonne". Elle ne produit pas une "bouillie sonore" mais un son fuzz assez typique et finalement plutôt droit : en fait, cela manque de sauvagerie, mais on peut trouver, du coup, des sweet spots inattendus. Lorsque le gain est dans le premier tiers, on obtient une sorte d'overdrive légèrement sali. Le potard "Fuzz" à midi propose un mix disto / fuzz intéressant.
On rentre ensuite dans la vraie fuzz, typée transistors au silicone, avec un petit côté "Big Muff vintage. Là c'est l'amplitude très étendue du potard "Tone" (le laisser entre 11h et 13h semble un choix raisonnable) qui va permettre de sculpter le son : sage et assez feutré ou, au contraire, plus criard et avec de nombreuses aspérités (mais une meilleure présence dans le mix).
Le point fort de la FZ5 c'est qu'elle réagit comme une vraie fuzz, en s'éclaircissant lorsque l'on baisse le volume de la guitare.
Son vrai point faible, c'est le réglage de "Volume" : cette pédale manque légèrement de puissance, contrairement à nombreuses de ses congénères. En tous cas, ce n'est pas elle qui va exploser votre ampli, aussi prévoyez de régler le potard à fond en permanence (de toute façon, il n'est ni très progressif ni très bien étagé).
Enfin, concernant la fiabilité, aucun souci pour l'instant, après plus d'un mois d'utilisation. Quant à la finition, la solidité du boîtier métallique, les boutons de contrôle "chicken head" blancs, le switch "true bypass" : c'est tout à fait satisfaisant.
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